Guide du Netlinking

« Sans netlinking, le contenu n’est rien ». Tel devrait être l’adage du référencement naturel SEO. Décryptage d’une stratégie incontournable pour améliorer le positionnement de vos pages dans les résultats de recherche de Google dans ce guide du netlinking.

Ça y est, vous y êtes.

Plusieurs heures que vous avez travaillez dur sur votre contenu.

Vous avez scrupuleusement respecté les règles du référencement naturel comme l’insertion de mots clés, de balises…

Vous avez sué sang et eau pour rendre votre texte attractif, en mettant notamment des images optimisées pour Google Lens et capturer le trafic de la recherche visuelle.

Vous appuyez sur le bouton « Publier ».

Vous laissez la « magie » Google opérer…

…sauf qu’elle tarde à se faire sentir.

Pourquoi ?

Parce que vous n’avez probablement pas fait de netlinking.

Du net quoi ? Du netlinking (tissage de liens en Français, encore appelé « link building »), soit la stratégie visant à mettre en place des liens nombreux et populaires vers une page de votre site. Ils sont qualifiés au choix de backlinks, liens retour, liens entrants, inbound links ou encore inward links. Ils doivent occuper une part importante de votre référencement naturel. Pour mieux comprendre l’enjeu, il convient de rappeler brièvement quelques éléments de contexte qui ouvrent ce guide du Netlinking.

L’indice de popularité de Google

Au départ, vous avez les moteurs de recherche, qu’ils s’appellent Google, Bing ou Yandex. Ces derniers fonctionnent à l’aide d’algorithmes pour afficher les résultats de vos recherches. Ceux-ci sont choisis selon leur pertinence.

Comment est-elle déterminée ?

Si le fonctionnement d’un moteur de recherche comme Google est tenu secret, nous savons que la popularité de votre contenu est un indice de sa pertinence. D’ailleurs, il y a un nom pour qualifier ce dernier chez Google : le PageRank (du nom d’un des fondateurs de Google Larry Page). Et cette popularité est fonction des liens qui pointent vers votre page.

C’est là qu’intervient le netlinking. Si des techniques comme l’insertion de mots-clés ou de balises sont des composantes in page du référencement naturel, le netlinking en est une composante off page.

Il est tout aussi important (ou presque) pour bien positionner vos contenus dans Google.

Bons backlinks, mauvais backlinks

Avant de mettre en place votre stratégie de netlinking, il convient de définir ce qu’est un bon lien. En effet, glaner un backlink est une chose ; obtenir un lien de qualité en est une autre. Or, à ce jeu, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne.

Qu’est-ce qu’on bon backlink ?

C’est celui qui :

  • émane d’une page et d’un site à forte autorité. Un outil comme Semrush vous donne le score d’autorité des sites web. L’abonnement est cher (119 dollars par mois pour la formule minimale) mais vous avez le droit à plusieurs essais gratuits par jour pour mesurer l’autorité de domaine de pages. S’agissant de la qualité des liens, il convient d’utiliser Majestic et sa mesure du Trust Flow (TF) ;
  • un site avec du trafic, possédant de nombreux backlinks. Par contre, la page doit contenir le moins possible de liens sortants. Une page dilue sa popularité entre les différents liens qu’elle héberge (moins une page possède de liens, plus ceux-ci gagnent de la valeur). Cet aspect quantitatif se mesure : c’est le Citation Flow (CF). Vous pouvez l’obtenir avec l’outil Majestic ;
  • provient d’un site ou ou d’une page qui traite d’une thématique identique ou proche de la vôtre. On parle alors de netlinking sémantique. Là encore, vous avez une metric : c’est le Tropical Trust Flow de Majestés ;
  • est bien placé, si possible dans un contenu au cœur de la page et sur plusieurs pages du site ;
  • est issu d’une ancre (soit le texte du lien) décrivant le contenu de votre page. Les textes du type « cliquez ici » sont à bannir ;
  • est ancien ;
  • amène potentiellement des clics et du trafic ;
  • a une source unique. Autrement dit, vos backlinks ne doivent pas être concentrés dans un seul site mais être tirés de plusieurs sites ;
  • est un lien en dofollow c’est-à-dire que lorsque l’on clique dessus, cette action est prise en compte par Google dans le calcul de la popularité de la page. Ce n’est pas le cas quand le lien est en nofollow. Toutefois, il ne faut pas abuser de cette technique au risque de paraître suspect aux yeux de Google. Pour ce faire, il faut aller dans la Google Search Console.

De façon plus générale, il faut viser la qualité. Comme le dit Pape français du référencement naturel Olivier Andrieu dans sa Bible Réussir son référencement web (lien), « il vaut mieux avoir 10 pages populaires (…) pointant vers vos pages plutôt que 1 000 pages très peu populaires ».

Guide du Netlinking : les mauvaises pratiques

Maintenant que vous avez en tête les caractéristiques d’un bon lien, il est temps de passer à la pratique. Commençons par ce qu’il faut éviter de faire :

  • la création massive et automatisée de liens ;
  • utiliser une même ancre de liens de façon abusive ;
  • faire des échanges excessifs de liens artificiels ;
  • l’ajout de liens dans les commentaires de blog et ou forums ;
  • viser systématiquement la même page ;
  • avoir trop de en liens dofollow ;
  • multiplier les liens entrant depuis la même adresse IP ;
  • recueillir des liens depuis des sites hors thématiques.
  • mettre trop de liens retour dans le footer (pied de page) de la page d’un site ;
  • recourir à des sites faisant du spam de liens (cachés, sur des pages bidons…).
  • Encore une fois, il faut viser la qualité plutôt que la quantité. Si certaines de ces techniques ont pu marcher à une époque, elles sont sanctionnées par Google Pingouin aujourd’hui. Un… pingouin ? Oui, c’est le sobriquet trouvé par les ingénieurs de la firme de Mountain View pour qualifier l’algorithme du moteur de recherche sanctionnant le netlinking abusif. Il a déployé ses nageoires en 2012.

Netlinking : les bonnes pratiques

Il n’y a pas de secret : si vous voulez avoir de bons liens en retour, vous devez créer du contenu de qualité. C’est en proposant un contenu unique, original et fouillé, le rendant incontournable dans votre discipline que vous allez susciter du backlink. Ce n’est pas pour rien que l’on parle de référencement dit « naturel » : dans l’idéal, c’est celui qui se fait « naturellement », via le bouche-à-oreille et le partage.

Bien sûr, dans les faits, il faut parfois « forcer » le naturel. À cet effet, rien de tel qu’un autre contenu plus « vendeur » pour attirer du trafic et générer des backlinks. Ce que l’on appelle le linkbaiting n’a pas d’autres limites que celles de votre imagination : tout est (presque) bon pour faire parler de vous.

Ainsi, vous pouvez :

  • créer du contenu participatif comme des jeux concours ou des sondages ;
  • écrire un contenu clivant type « coup de gueule » (sans tomber dans la vulgarité et l’indignation facile) qui ne peut laisser le lecteur indifférent ;
  • réaliser une infographie originale. Ce type de contenu visuel est plus propice au partage, notamment sur les réseaux sociaux. De plus, il renforce votre crédibilité en tant qu’expert dans votre domaine de compétence. N’oubliez pas qu’il s’agit d’un critère de référencement selon Google EAT (« Expertise, Authoritativeness, Trustworthiness »). Par exemple, le site d’Olivier Andrieu abondance.com reprend souvent des infographies externes ce qui permet à des sites tiers d’obtenir un backlink gratuit d’un site à forte autorité ;
  • intégrer vous-même des backlinks dans des articles compilant vos sites, contenus ou blogueurs préférés. Idéal pour attirer l’attention de vos pairs… Si besoin, adressez un courriel aux auteurs de ces sites pour leur demander en retour un backlink. Inversement, vous pouvez aussi faire la requête d’intégrer une page de compilation. Pour cela, il est impératif d’écrire un contenu d’expert ;
  • commenter le produit ou le service d’un client pour susciter un lien retour.

D’autres actions peuvent être entreprises comme :

  • utiliser des outils comme Majestic ou Ahrefs pour trouver des pages de qualité qui vont faire un lien vers votre site. Indice : privilégier les sites en .edu et en .gov qui sont reconnus comme faisant autorité par Google ;
  • surveiller les mentions de vos contenus sur le web. À cet effet, des outils comme Google Alert ou Ahref sont vos meilleurs amis. Si vous êtes l’auteur d’une infographie, vous pouvez effectuer une recherche inversée sur Google Image pour voir qui a repris votre document sans vous citer. Adressez ensuite un courriel au site pour demander un lien pointant vers votre page ;
  • partager son contenu sur les réseaux sociaux ;
  • inviter ses proches ou sa communauté à donner des avis sur vos articles ;
  • écrire des textes pour d’autres blogs et mini-sites ;
  • contacter des influenceurs et des blogueurs en lien avec votre activité afin qu’ils fassent du backlinks sur vos contenus. Dans ce dernier cas, il peut être judicieux de mettre en place un partenariat pérenne avec l’influenceur ou un site faisant autorité dans votre domaine plutôt que de se lancer dans une campagne d’emailing massive et peu pertinente ;
  • s’inscrire sur des annuaires comme les Pages Jaunes. Même si les annuaires ont perdu de leur valeur, ils restent un bon moyen d’obtenir un backlink, surtout quand on commence. Pour ma part, je me suis inscrit sur faitesvousconnaître.com pour obtenir un lien retour gratuit mais il en existe d’autres comme gralon.net, mairie.com ou encore avis-site.com. Attention à ne pas abuser de cette technique ;
  • participer à des forums en mettant son lien en publication ou en signature à condition que l’espace de discussion soit en lien avec votre thématique ;
  • acheter des liens ou rédiger des articles sponsorisés. Attention : si le paid linking est une pratiqué avérée qu’il est parfois difficile de distinguer d’un lien « naturel », elle n’est pas encouragée par Google qui a déjà sanctionné durement des sites ayant eu recours à l’achat massif de liens. Pour citer des noms, vous pouvez recourir à Semjuice, My back.link, Accesslink.fr etc.

Pour finir, je vous donne quelques tips pour obtenir des liens retour gratuits en dofollow :

  • partagez vos articles sur le réseau social Pinterest. Pinterest ? Oui, vous avez bien lu. Non seulement la plateforme tolère le partage de liens mais en plus, ces derniers sont en dofollow. Il ne faut pas se priver ;
  • mettez l’URL de votre site ou partagez vos contenus sur Viadeo. Les liens placés sur ce réseau social professionnel sont en dofollow ;
  • créez un podcast ! Là encore, cela peut paraître surprenant mais c’est un bon moyen d’obtenir des backlinks facilement. Je dois ce tips incroyable à Maximilien Labadie. Allez lire son article « Bon plan backlink : 13 liens dofollow à forte autorité » sur ce sujet, il vaut le détour !

Nous n’insisterons jamais assez sur l’impérieuse nécessité de créer du contenu de qualité pour générer naturellement des liens entrant ou, du moins, faciliter vos demandes de mise en place de liens retour à vos cibles.

Ces conseils vous ont plu ? Vous avez d’autres techniques de netlinking ? N’hésitez pas à le faire savoir dans les commentaires.

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