En l’espace de quelques semaines, ChatGPT (« Chat » pour les discussions instantanées, et « GPT » pour « Generative Pre-trained Transformer » qui désigne la faculté à comprendre et générer du langage naturel) est devenu un outil incontournable sur lequel il faudra désormais compter au même titre que les logiciels de la suite Office, Canva ou encore la suite Adobe. À l’instar de nombreux domaines d’activité, la rédaction web n’échappe pas au phénomène ChatGPT. Toutefois, il convient de maîtriser la science du « prompt » pour l’utiliser à bon escient.
Petit avertissement avant de commencer : le chatbot conversationnel ChatGPT est indéniablement un outil impressionnant par sa réactivité et sa capacité à donner des réponses crédibles. Pour autant, j’estime qu’il est loin de remplacer, pour l’instant du moins, le travail humain d’un rédacteur ou d’une rédactrice web. Selon les thématiques, ChatGPT peut manquer de précision, voire donner des informations fausses. Il faut donc veiller à relire attentivement ce qu’écrit l’intelligence artificielle (IA).
ChatGPT est un outil, pas une fin en soi !
Il peut vous assister efficacement dans votre travail de rédaction web. Comme l’a démontré la société spécialisée dans le SEO Sistrix avec l’exemple du site bankrate.com, l’IA peut être mobilisée pour générer du contenu automatiquement et obtenir des 1ère positions dans les résultats de recherche de Google.
C’est dans cet optique que nous allons vous donner les clés pour utiliser ChatGPT.
Comment fonctionne ChatGPT ?
Pour utiliser ChatGPT, vous devez rentrer ce qu’on appelle des prompts. Ce sont des instructions que vous donnez à l’outil à l’instar, peu our prou, des requêtes dans Google.
Mais il y a une différence majeure : ChatGPT vous donne une réponse (non sourcée), là où Google affiche une page de résultats contenant plusieurs réponses possibles.
Cela est normal car le projet est sensiblement différent : Google souhaite donner un accès impartial à l’information. ChatGPT est un chatbot dont le but est de simuler une conversation avec un utilisateur humain. Sa prouesse est de donner des réponses crédibles et de tenir compte des mots échangés précédemment, quel que soit le sujet abordé. En outre, ChatGPT ne se « prononce » pas seulement sur le fond ; vous pouvez lui demander de vous répondre en utilisant une « forme » précise. Ce n’est pas l’objet de cet article mais vous pouvez tout à fait, par exemple, lui demander de s’exprimer de manière poétique, professionnelle, humoristique etc.
Peut-on utiliser ChatGPT pour produire du contenu ?
Oui, ChatGPT peut servir à produire du contenu. Après, tout dépend de ce que vous souhaitez en faire. Pour du contenu de qualité s’adressant à une audience précise et respectueux des règles du SEO, les textes produits par ChatGPT peuvent servir de base mais sont rarement utilisables en l’état, surtout si le sujet est complexe ou technique. Par contre, pour des questions simples, l’IA s’avère redoutable et il est difficile de résister à la tentation de copier/coller. Il est donc conseillé de personnaliser le contenu.

Il convient de relire avec attention les textes générés pour enlever les scories et les erreurs. Si vous êtes un expert dans votre discipline, vous n’aurez aucun mal à détecter les problèmes causés par ChatGPT dans la rédaction web, surtout si le problème est technique.
Autre argument en faveur de la personnalisation des contenus faits par ChatGPT : Google a déjà indiqué que les textes générés pas IA sont contraires à ses règles et que des mesures sont prises lorsqu’il est détecté.
OpenAI, l’entreprise à l’origine de ChatGPT, n’est pas en reste et a annoncé l’insertion d’un filigrane dans les contenus générés par son IA afin de favoriser leur détection.
Autrement dit, vous avez tout intérêt à retravailler les textes créés par ChatGPT.
Trouver des idées de sujet pertinent à exploiter pour votre thématique
Avant de créer votre contenu, il vous faut trouver le sujet. ChatGPT s’avère être un excellent outil pour vous faire des propositions de sujets relatifs à une thématique donnée.

Rien ne vous interdit de préciser votre demande en mentionnant, par exemple, la caractéristique de votre audience.

Je parlais tout à l’heure de la forme. Ainsi, ChatGPT peut vous faire un tableau si vous préférez.

Trouver des mots clés de longue traîne pour une thématique donnée
Toujours dans l’idée de trouver des idées de contenu à exploiter pour votre rédaction web, ChatGPT peut vous dénicher des exemples de mots clés de longue traîne dans votre thématique.

Là encore, on peut aller plus loin dans la précision et demander, par exemple, des mots clés de longue traîne localisés.

Classer les mots clés selon l’intention de recherche
Autre utilisation de ChatGPT pour votre rédaction web : le classement des mots clés de votre thématique selon l’intention de recherche (commercial, informationnel et transactionnel).

Traduire et classer les mots clés
Vous souhaitez lancer une version de votre site dans une autre langue ? Pas de soucis ! Vous pouvez demander à ChatGPT de traduire les mots clés de votre thématique et de les classer dans un tableau en 2 colonnes.

Faire de la rédaction web
Une fois que vous avez le sujet, l’intention de recherche et les mots clés, vous pouvez vous lancer dans la création de contenu. Autrement dit, faire de la rédaction web. Vous pouvez aller très loin dans l’optimisation du contenu en prenant en compte tous les facteurs que l’on vient d’évoquer. Par exemple :

Il ne faut pas hésiter à combiner ChatGPT avec des outils d’optimisation sémantique comme 1.fr ou YourTextGuru. Ainsi, vous pouvez récupérer les mots clés issus de ces logiciels et les insérer dans votre texte pour que ce dernier soit proche de ce que demande Google.
Si vous estimez que le contenu n’est pas suffisamment long (attention, la longueur n’est pas un élément déterminant en soi en rédaction web), prenez un paragraphe du contenu et demander à ChatGPT de préciser. Dans le cas ici présent, vous pouvez poser des questions comme « quelles techniques pour améliorer le référencement naturel » ou « comment créer du contenu partageable et engageant ».

Vous intégrer ensuite le texte généré à votre contenu. Je répète ce qui a été dit précédemment : vous devez personnaliser le texte en intégrant, au minimum, votre marque, en ajoutant votre patte etc.
Demander le balisage de l’article
Imaginons que vous ayez un texte « brut » rédigé par ChatGPT ou non.
Vous pouvez demander à l’IA de baliser le texte en ajoutant, par exemple, des titres en H2.

Vous pouvez faire la même chose pour les autres balises comme les mots clés en gras.

Titrer votre article
Une fois que vous avez votre article, il faut lui ajouter un titre (la partie de votre contenu avec la balise H1). N’oubliez pas qu’en SEO, votre titre ne doit pas dépasser les 65 caractères. Il faut donc en tenir compte dans le prompt. N’oubliez pas que ChatGPT est un chatbot conversationnel : il se rappelle de ce qui a été dit précédemment. Il est donc inutile de repartir de zéro à chaque fois. En l’occurence, entrez juste le prompt suivant :

Ceci n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Vous pouvez demander à ChatGPT d’écrire un titre plus percutant, adapté aux débutants etc.
Rédiger une méta description
De même, vous pouvez demander à ChatGPT de rédiger une méta description de votre article. Si on reprend l’exemple du contenu sur l’agence de rédaction web à Paris, vous obtenez le prompt et le résultat suivants.

Intégrer une image à votre rédaction web
ChatGPT n’est pas à proprement parler une IA qui génère des images comme Dall-E ou Midjourney. Par contre, vous pouvez lui demander des idées d’image à utiliser pour votre rédaction web.

Entrez la description dans Google ou mieux, dans une banque d’images libres, et vous obtenez directement l’image qu’il vous faut pour votre article.
En définitive, vous pouvez rédiger de A à Z un contenu optimisé SEO grâce à l’IA ChatGPT.
Et vous ? Comment utilisez-vous ChatGPT pour votre rédaction web ?
Bonus : comment détecter les contenus générés par ChatGPT ?
Les outils de génération de texte automatisé constituent une assistance bienvenue pour votre rédaction web. Mais certains peuvent être tentés d’utiliser les contenus « bruts » sans les modifier avec pour conséquence la publication de textes de mauvaise qualité. Autre effet pervers : l’utilisation de ChatGPT pour les devoirs à la maison et le soupçon de triche pour les professeurs.
Heureusement, des outils sont développés pour permettre de détecter le contenu généré par IA. Encore perfectibles, ils permettent toutefois d’obtenir des indices sur le niveau d’automatisation d’un texte. Pour l’instant, vous devrez recouper l’ensemble de ces indices pour constituer votre intime conviction :
parmi ces outils, on peut citer gptzero.me qui vous fournit le score de perplexité d’un texte. Plus ce dernier est élevé, plus le texte est considéré comme « aléatoire » et donc écrit par un humain.
OpenAI s’est saisie en personne de la problématique en créant son propre outil d’identification de contenu généré par IA. Là encore, l’outil n’est pas à 100% fiable pour le moment. Simple d’utilisation, il suffit d’entrer le texte litigieux dans l’emplacement prévu à cet effet. L’outil vous donne ensuite le niveau de probabilité que le contenu soit le fruit de l’IA. Il propose 6 degrés de probabilité : très improbable (« very unlikely »), peu probable (« unlikely »), pas clair si c’est le cas (« unclear if it is »), possiblement (« possibly ») ; probable (« likely »).