Le secteur du numérique se démarque comme l’une des principales sources de pollution. Connaître la notion de pollution numérique, analyser ses déclencheurs et envisager des stratégies d’amélioration sont des étapes essentielles pour conserver notre planète en bonne santé.
La notion de pollution numérique
La pollution numérique englobe toutes les variétés de pollution générées par l’industrie informatique, y compris les émissions de gaz à effet de serre, la pollution chimique, la dégradation de la biodiversité et la génération de déchets électroniques.
En effet, en France, les chiffres clés du numérique révèlent que 2,5 % des émissions totales de gaz à effet de serre sont relatives à ce secteur, et que le numérique consomme environ 10 % de l’électricité nationale.
Les appareils connectés se développent en fonction des tendances et des besoins de la société. Néanmoins leur fabrication est le processus le plus polluant comparé à l’utilisation de ces appareils. Ainsi, la fabrication d’appareils électroniques et de leur fin de vie est responsable d’environ 240 kg de combustibles fossiles pour un ordinateur, 22 kg de produits chimiques et 1,5 tonne d’eau.
À vous de bien les gérer !
Sur certains sites, vous pourrez consulter des ressources pour faciliter et accélérer la mise en place de pratiques RSE exemplaires et efficaces au sein de votre entreprise.
Les acteurs de la pollution numérique
Pour mieux comprendre la pollution numérique, savez-vous ce qui pollue vraiment ?
Les services numériques qui nous entourent sont divers et minimes à la fois mais savez-vous que l’envoi d’un email génère environ 0,3kg de Co2 ? Cela peut sembler très peu sauf lorsque l’on sait que le nombre d’emails envoyés est multiple.
Les data center (centres de données) sont également à l’origine d’une grande quantité d’émission de gaz à effet de serre causé par le système de refroidissement qui entretient le bon fonctionnement de ces appareils. Un data center consomme environ 1,5% de la production électrique mondiale, ce qui est égal à l’énergie produite par 40 centrales nucléaires. De plus, ces Data Centers sont responsables de plus de 2% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Le streaming, la visio et la vidéo sont aussi des services très polluants mais devenus omniprésents autour de nous. La visioconférence est aujourd’hui un outil de travail très développé qui rend service à de nombreux travailleurs. Il est même devenu une méthode de travail à part entière depuis la crise du Covid en 2020. Selon la plateforme utilisée, regarder une heure de vidéo en streaming, que ce soit pour une conférence ou des divertissements, entraîne une consommation d’eau estimée entre 2 et 12 litres. De plus, cette activité peut générer une émission de dioxyde de carbone (CO2) variant de 150 à 1 000 grammes par heure, en fonction de la source.
Adopter des actions quotidiennes pour minimiser son impact numérique
Nous vous encourageons à réduire votre impact sur l’environnement grâce à des mécanismes simples à comprendre et à exécuter tous les jours.
Pour réduire l’impact environnemental de nos activités numériques, il est essentiel de prolonger la durée de vie de nos appareils, de favoriser des appareils reconditionnés et d’opter pour des équipements portant des labels environnementaux. Il est recommandé de supprimer les logiciels inutiles, de réparer et de réutiliser plutôt que de jeter nos appareils.
Par exemple, les ordinateurs, en tant qu’appareils électroniques, sont sujets à l’usure et peuvent subir des dommages. Étant donné leur importance dans la vie quotidienne, il est essentiel de maintenir leur durabilité et leurs performances. Par conséquent, les utilisateurs doivent prendre soin de ces machines en effectuant un entretien régulier de qualité.
Il est important de limiter la consommation énergétique en éteignant les appareils en veille, en évitant d’envoyer des e-mails inutiles avec de lourdes pièces jointes et en triant régulièrement les e-mails. Le stockage local est préférable au stockage en ligne car celui-ci consomme moins d’énergie. La TNT est une option plus écologique que la vidéo en streaming via une box ADSL qui représente plus de 60% du trafic internet.
Ajouté à ces actions, des réglementations de l’État sont également en vigueur afin de diminuer l’impact environnemental de chacun.
Le secteur numérique est soumis à des réglementations visant à atténuer son impact sur l’environnement. La loi REEN (Réduire l’Empreinte Environnementale du Numérique) vise à réduire l’impact environnemental du numérique. En renforçant la loi AGEC, elle encourage la remise en état et la récupération des dispositifs en veille. De plus, elle est à l’origine des programmes de reprise des anciens téléphones par les opérateurs téléphoniques.