ChatGPT est passé au modèle de language GPT-4. Qu’est-ce que cela change concrètement ? Décryptage dans cet article.
ChatGPT, suite mais certainement pas fin.
Alors que les rédactrices et rédacteurs web ont des raisons de s’inquiéter de l’intelligence artificielle, le chatbot conversationnel au succès fulgurant a reçu une nouvelle mise à jour. Il intègre désormais un nouveau modèle de langage, à savoir GPT-4 (pour rappel, GPT signifie « Generative Pre-trained Transformer » ou « Transformeur génératif pré-entraîné »).
GPT-4 : plus performant et multimodale
Dans le texte de présentation de ce dernier, la société OpenAI à l’origine de son développement annonce la couleur : le modèle GPT-4 est aussi performant que l’humain sur certaines tâches. Ainsi, on lui a demandé de passé l’examen du barreau. Il a obtenu des résultats qui se situent dans la tranche des 10% des candidats supérieurs.
Autre spécificité de GPT-4 : il est multimodale c’est-à-dire qu’il gère en entrée aussi bien le texte que l’image. Concrètement, ChatGPT peut analyser une image et comprendre pourquoi elle est drôle comme dans l’exemple ci-dessous.
À peine l’annonce a été faite par OpenAI que des internautes ont publié des exemples des capacités de GPT-4.
Ainsi, un twittos a obtenu en moins de 60 secondes une recette de cuisine à partir d’une photographie des ingrédients de trouvant dans son réfrigérateur.
En outre, OpenAI a montré que l’on pouvait créer un site web à partir d’un simple croquis.
Autre exemple public et pas des moindres : GPT-4 est déjà opérationnel dans la version de ChatGPT utilisée dans le moteur de recherche Bing de Microsoft.
La firme de Richmond ne s’est pas arrêtée là et a carrément intégré ChatGPT a sa suite Office sous le nom de Copilot. Il s’agit d’un assistant personnel qui vous aide dans votre travail. Par exemple, dans Word, il peut résumer un texte, reformuler un paragraphe ou ajouter du contenu. Dans Excel, il peut faire ressortir des corrélations ou proposer des nouvelles formules basées sur vos questions.
À peine sorti, GPT-4 a apporté son lot d’informations anxiogènes dignes de la série TV « Black Mirror ». Ainsi, lors d’un test, l’IA a pu cacher à un humain sa vraie nature et s’est faite passée pour un une personne malvoyante.
Si GPT-4 est meilleur que son prédécesseur, il connaît encore des limites. Selon les dires même d’OpenAI, il n’est pas encore totalement fiable. Il convient d’être très prudent lors de l’utilisation des résultats d’un modèle linguistique dans un contexte à fort enjeu, et veiller à ce que le protocole exact corresponde aux besoins d’un cas d’utilisation spécifique.
Autre limite que l’on trouvait déjà dans la version précédente : les données de GPT-4 s’arrêtent en 2021. La production de contenu automatique d’actualité n’est donc pas pour tout de suite.
Comment utiliser GPT-4 dans ChatGPT ?
Pour accéder à GPT-4, vous devez impérativement être abonné au service payant ChatGPT Plus pour la somme de 20 dollars par mois. Dès lors, vous avez accès à plusieurs versions de GPT-3.5 et GPT-4. Chacune diffère selon leurs performances en matières de raisonnement, de vitesse et de concision.
Par contre, la disponibilité de GPT-4 dépend du niveau de la demande. Au moment où j’écris cet article, le modèle est limité à 25 messages toutes les 3 heures.
Test rapide de ChatGPT version GPT-4 en rédaction web
En guise de test, je vais faire une comparaison avec des prompts utilisés dans ma vidéo sur l’utilisation de ChatGPT pour votre rédaction web.
Quand je demande à l’IA des idées de sujets dans ce domaine, j’ai le droit à plus de propositions (15 contre 10).
De même, lorsque je lui demande des mots clés relatifs à un sujet (en l’occurence « l’écriture inclusive dans la rédaction web : avantages et défis »), il m’en donne 27 alors que précédemment (pour un sujet différent, certes) il m’en donnait 19.
Je lui ai demandé ensuite de rédiger un texte sur ce sujet. Le résultat obtenu est intelligible.
On pourrait reprocher un certain manque de style mais cela peut être corrigé par des prompts. Par exemple, j’ai demandé à ChatGPT d’adopter le style du blog.
J’ai ajouté, au passage, les titres en H1, H2 et les mots clés en gras et on voit que ChatGPT a adapté le style. Le résultat est plutôt convaincant. Il est presque tentant de publier l’article tel quel sur le blog.
En définitive, ChatGPT n’a pas fini de nous surprendre. Sur le test rapide réalisé, des progrès semblent perceptibles mais nous n’avons pas encore assez de recul pour rendre compte des apports de GPT-4. Si les contenus produits sont moins génériques et plus justes, nul doute que ChatGPT est appelé à devenir un outil incontournable pour la rédactrice et le rédacteur web.
Merci pour cet article très complet ! Ça donne envie de tester les outils pour rédiger nos prochains articles.
Merci pour votre commentaire Caroline. Je vous confirme que je n’ai pas résisté à l’envie de tester.