Selon une étude de Semrush, un quart des résultats de recherche Google de produisent aucun clic.
Avec cette étude, Semrush confirme la tendance au « zero click » déjà mise en lumière par Sparktoro l’année dernière. L’étude de Semrush sur le « zero click » se base sur un échantillon de 20 000 utilisatrices et utilisateurs uniques et 609 809 actions de recherche : 308 978 sur ordinateur et 146 390 sur mobile.
25% de « zero click » mais 45% de clics organiques
Le chiffre impressionne même si on est loin des 65% de l’étude de Sparktoro. Il n’en reste pas moins un indicateur de l’évolution de Google vers le moteur de solution. Que les rédactrices et rédacteurs web se rassurent : 45% des clics dans la SERP sont organiques. Cela reste la majorité des actions entreprises par les internautes devant les résultats de recherche.
Autre élément de réconfort : ces chiffres concernent le comportement sur ordinateur. Sur mobile, le « zero click » est plus bas et descend à 17,3%, ce qui contredit l’étude de Sparktoro (selon laquelle le phénomène était amplifié sur smartphone pour atteindre 77% des requêtes).
« Zero click » : un phénomène en réalité plus ample
Ces chiffres sont à nuancer car ce qui intéresse vraiment les référenceurs sont les clics sur les résultats. Or, sur ordinateur, ce sont en réalité 53,2% des recherches qui ne produisent pas de clic sur la SERP (56,9% sur mobile) car il faut ajouter 2 autres comportements :
- le fait de changer les termes de sa recherche (17,9%) ;
- le fait de se rendre dans d’autres onglets de la recherche Google comme « Images » ou « Actualités » (9,7%).
Dans ce dernier cas, les internautes se rendent principalement sur Google Images quel que soit l’outil utilisé.
Il convient de noter que le taux de clic de la publicité est étonnamment très bas : 1,8% sur ordinateur et 0,02% sur mobile.
Le besoin de réponse rapide et accessible
Selon Semrush, cette tendance au « zero click » ne signifie pas forcément que les internautes évitent le clic. Ils souhaitent juste une information plus rapide et accessible. C’est pourquoi d’ailleurs ce phénomène est moins prononcé sur mobile. Ce support permet de donner une réponse plus rapide grâce aux réponses directes et au défilement de l’écran. On pourrait ajouter que c’est aussi ce qui explique le succès d’un réseau social comme TikTok. L’application propose une expérience utilisateur fluide qui explique, en partie, pourquoi de plus en plus de personnes font leurs recherches pratiques sur TikTok.
De même, si les clics organiques sont moins élevés sur mobile c’est parce que l’on peut plus facilement changer la requête. Les recherches multiples sont plus faciles sur mobile.
Autre enseignement de l’étude Semrush : l’affinement des résultats de recherche. Dans 10% des cas, l’utilisatrice ou l’utilisateur, qu’il ou elle soit sur mobile ou ordinateur, produit une nouvelle URL Google en se rendant sur un autre service du moteur de recherche. D’où lé nécessité de aujourd’hui de diversifier son contenu et de proposer aussi bien du texte, que des images et des vidéos.
La recherche Google est loin d’être un long fleuve tranquille. Le chemin menant à la réponse pertinente peut prendre plusieurs détours.