Bonne nouvelle : nous passons moins de temps sur Internet et nous privilégions la qualité

C’est une des nombreuses données révélées par le rapport « The Global State of digital in October 2022 » : nous passons moins de temps sur Internet et nous privilégions la qualité.

Aurions-nous passé un cap dans l’utilisation d’Internet ?

C’est la question que l’on peut se poser lorsque l’on consulte le rapport « The Global State of digital in October 2022 » publié en partenariat par We Are Social et Hoostuite.

Baisse du temps passé sur Internet

D’un côté, Internet continue sa croissance mondiale avec un nombre d’internautes qui a atteint une « super majorité ». Ils sont désormais plus nombreux que les personnes hors ligne avec 63,5% de la population mondiale, ce qui représente 5,07 milliards de personnes dans le monde.

De l’autre côté, nous passons en moyenne 6 heures et 37 minutes quotidiennement sur Internet : c’est vingt minutes de moins que l’an dernier soit une baisse de 4,8%.

On pourrait se dire que cette décrue est normale après les records enregistrés durant la pandémie. Or, nous passions plus de temps sur Internet au deuxième trimestre 2019, bien avant l’épidémie de Covid-19 qui allait frapper le monde entier.

Cette baisse est à relativiser. 397 minutes en ligne par jour représente plus de 40 % de notre vie quotidienne. De plus, ce temps passé sur Internet ne comprend pas que les personnes qui travaillent en utilisant l’outil numérique et qui représente « l’économie de la connaissance » (la « knowledge economy »). Cela concerne tout le monde.

La qualité sur la quantité

Une des raisons pour lesquelles nous passons moins de temps sur Internet est que nous privilégions la qualité sur la quantité. Selon l’analyste Tom Morris de GWI, nous avons atteint un « point de saturation » dans notre utilisation d’Internet en raison d’une méfiante croissante à l’égard des médias et de l’anxiété grandissante induite par les réseaux sociaux.

Selon le Global State of Digital, les internautes sont plus « sélectifs » dans leur utilisation du web. Ils auraient une approche plus réfléchie et ciblée des technologies connectées.

Illustration avec la baisse de l’audience publicitaire de Meta

Illustration de cette nouvelle donne : la baisse de l’audience publicitaire de Meta. Ainsi, la société enregistre une baisse de cette audience sur tous ses réseaux sociaux par rapport à juillet 2022 :

  • Facebook : – 4.1 % soit 89 million d’utilisateurs en moins ;
  • Instagram : – 3.8 %, soit 54 millions d’utilisateurs en moins ;
  • Facebook Messenger : – 2.4 % soit 24 million d’utilisateurs en moins.

En tout, l’audience publicitaire de Meta a perdu 161 millions de personnes.

Ces chiffres sont historiques car c’est la première fois que Meta enregistre des baisses sur tous ses réseaux sociaux en même temps. Cela n’est pas le résultat d’une mesure « technique » comme la suppression de faux comptes.

Là encore, les chiffres sont à nuancer. En effet, le nombre d’utilisateurs actifs de Facebook a baissé de 2 millions par rapport à avril 2022. Cela représente 0,1% du total : nous sommes loin de la baisse de 4,1% du Facebook Ad reach.

Facebook reste le réseau social le plus utilisé dans le monde. L’audience d’un TitkTok, la plateforme montante, reste trois moins importante.

Quels enseignements les marketers peuvent tirer de cette nouvelle donne ? Selon le rapport de We Are Social et Hootsuite, ils doivent s’assurer que leur contenu apporte de la valeur à leur audience, notamment dans le cadre la publicité en ligne. Ils ne peuvent pas se permettre de les irriter avec du contenu non pertinent.

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