Quels textes d’ancrage utiliser pour les liens ?

John Mueller s’est récemment penché sur la question des textes d’ancrage à utiliser pour les liens internes, externes et les liens retour.

Si vous suivez le Blog d’un rédacteur web, vous savez qu’il est important de placer des liens dans ses pages web. C’est ce qu’on appelle le netlinking.

Or, ces liens n’apparaissent pas dans leur forme brute, à savoir l’URL. Ils sont insérés dans un contenu par l’intermédiaire d’un mot ou d’une expression. C’est ce qu’on appelle le texte d’ancrage (appelé aussi texte d’ancre, ou « anchor text« ).

Ce texte est important car il donne une information au lectorat sur la page vers laquelle il renvoie. Vous avez donc intérêt à être le plus juste possible dans vos textes d’ancrage pour améliorer l’expérience utilisateur, et, plus généralement, pour gagner la confiance de votre audience. Celle-ci sera peut-être moins encline à visiter votre site web si vos anchor text en reflète les liens vers lesquels ils renvoient (publicité…).

Vous avez d’autant plus intérêt à le faire que Google surveille cela de près. En effet, le texte d’ancre a été utilisé par le passé pour faire du spam. Depuis la mise à jour Pingouin de 2012 (du nom de l’algorithme), ce type de pratique est sanctionné. Mais le texte d’ancrage reste un élément de compréhension de votre contenu utilisé par Google.

Dès lors, comment formuler ce texte d’ancrage ?

L’omniscient John Mueller en matière de SEO a eu à répondre à la question lors d’un Google SEO Office Hours qui s’est tenu le 5 mars 2021.

Des mots clés LSI inopérants pour les textes d’ancrage

Il a rejeté d’emblée les mots clés relatifs à l’indexation (ou l’analyse) sémantique latente (appelée LSI pour « Latent Semantic Indexing »). Ce sont les termes relatifs au mot clé principale qui servent à mieux comprendre votre contenu. Autrement dit, ils donnent un contexte au contenu permettant de mieux savoir de quoi on parle. Par exemple, c’est parce que vous employez les mots « juriste », « code » ou « tribunal » que vous parlez de la profession d’avocat et non du fruit.

Quels textes d’ancrage pour les liens internes ?

John Mueller s’est ensuite prononcé sur les textes d’ancres des liens internes. Ces derniers pointent vers une autre page d’un même site. Ils aident Google à découvrir d’autres articles sur un site. Ils mettent en contexte le contenu de la page à laquelle le lien renvoie.

John Mueller parlent à propos de ces derniers de « signaux de contexte ». Le lien interne est un panneau d’information qui indique que « dans cette partie de mon site web, vous trouverez des informations sur ce sujet ». C’est justement de cette manière que doit être rédigé le texte d’ancrage du lien interne.

Selon John Mueller, les liens internes pour les utilisatrices et les utilisateurs correspondent à ceux auxquels on aurait recours pour le référencement naturel.

Textes d’ancrage et liens externes

Qu’en est-il pour les liens externes ?

Ceux-ci désignent les liens qui renvoient vers une page d’un autre site web.

Pour John Mueller, on applique la même recette : il faut expliquer à l’internaute pourquoi il devrait cliquer sur le lien, quel type d’information supplémentaire il donne.

Les textes d’ancres appliqués aux liens retour

S’agissant des backlinks, il convient de rappeler quelques éléments de contexte sur le débat qui agite la communauté SEO.

Le backlink (appelé aussi lien retour, lien entrant, ou « inbound link ») renvoie vers la page d’un autre site web pour lui transmettre de la popularité. Ces liens sont, en principe, naturels. Ils renvoient « spontanément » à une page qu’ils recommandent en raison de sa pertinence, de sa valeur ajoutée… Or, cet outil a été détourné de sa fonction d’origine pour placer des liens payants. Des référenceurs ont pu maquiller ces derniers en lien naturel afin de déjouer l’algorithme de Google capable de distinguer les deux.

Résultat : tout un débat est né sur la meilleure façon d’optimiser les backlinks. Quel pourcentage de ces liens en nofollow ? Avec le nom de la marque ? Avec des mots clés correspondant exactement à ceux pour lesquels vous voulez vous être classé ?

De nombreuses ont été produites pour faire des recommandations en la matière. Pour Roger Montti, elles sont dans l’erreur. Elles présument que les textes d’ancrage découverts sont utilisés par Google à des fins de classement. Or, ce n’est pas le cas. Les textes d’ancrage pour les liens naturels sont généralement hors de votre contrôle.

Leur caractéristique est qu’ils sont utilisés spontanément sans demander l’autorisation l’auteur de la page.

Par conséquent, la question ne se pose pas pour John Mueller.

Est-ce qu’une page web fournit du contexte aux liens internes ?

Par ailleurs, il s’est posé la question de savoir si Google utilise la page Web dans son intégralité pour fournir un contexte à un lien interne.

Pour bien comprendre les enjeux, Roger Montti a pris un exemple culinaire. Si vous avez une page sur la façon de cuisiner le riz sauté chinois, vous pouvez avoir une section de la page consacrée à la cuisson du riz, une autre sur les instructions pour velouter la viande de poulet, une autre sur la préparation du Char Siu, plus des instructions pour préparer la sauce de riz sauté.

Chacune de ces sections est un sous-thème distinct. Sur la section consacré au riz, on peut créer un lien vers une page sur la façon de cuire le riz. Sur la section dédié au char siu, on peut créer un lien vers une page sur la façon de préparer la marinade…

Toutefois, aucun de ces sujets ne concerne le riz sauté chinois. Il n’est donc pas logique d’utiliser le contexte général de l’ensemble de la page web pour donner un sens à un lien interne.

En d’autres termes, c’est le texte d’ancrage qui compte avant tout, rien d’autre. C’est le sens de la réponse donnée par John Mueller lors du Google SEO Office Hours.

En définitive, la meilleure approche consiste à créer un texte d’ancrage qui indique à l’internaute ce à quoi il doit s’attendre lorsqu’il clique sur un lien vers une page interne ou externe.

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