En référencement naturel, on est parfois tenté « d’en faire plus » sous prétexte de plaire à Google. Quantité rime-t-elle avec qualité ? Non, si on en croit une des dernières interventions de John Mueller.
Actualiser un ancien article est une bonne pratique de référencement naturel. C’est un moyen d’améliorer son indexation et de répondre à l’appétence de Google pour les contenus récents. N’oubliez pas que vous écrivez aussi à une audience : actualiser un contenu permet donc de prendre en compte les nouveaux besoins de votre public.
Pour autant, ajouter des mots à une page l’aide-t-elle automatiquement à être mieux classée dans les résultats de recherche de Google ?
Le Search Advocate de Google, John Mueller s’est récemment exprimé sur le sujet lors d’un SEO Office Hours. Plus précisément, il s’agissait de savoir si l’adjonction de contenu dit « pertinent » rendait la page web plus efficace en termes de référencement naturel.
Voici la question de l’intervenant :
"Disons que je veux améliorer le contenu d'une page. J'ajoute autant de contenu pertinent que possible pour les utilisateurs.
Cela signifie-t-il que lorsque j'ajoute du texte pertinent à la page, Google suppose automatiquement que la page est meilleure ?
Est-ce que ça marche comme ça ? Est-ce que plus de texte, c'est mieux aux yeux de Google" ?
Ajouter du contenu n’est pas forcément améliorer le SEO
Pour John Mueller, la mise à jour d’une page « n’est pas aussi simple ».
Il est vrai que dans le domaine du référencement naturel, on a tendance à penser que plus son contenu est long, mieux il sera classé dans Google. Cette croyance n’est pas sans fondement. Dans une étude basée sur 11,8 millions de résultats de recherche, Backlinko révélait que les 10 premiers résultats de la SERP faisaient en moyenne 1 447 mots. Une enquête réalisée par le studio Orbit Media indiquait, qu’en moyenne, un article de blog faisait 1 269 mots. Pour augmenter ses chances d’être visible dans les résultats de recherche de Google, la blogueuse ou le blogueur doit écrire des billets de plus de 3 000 mots.
Faut-il alors faire de la « surenchère rédactionnelle » pour avoir les grâces de Google ?
Non, selon John Mueller. Sa réponse est on ne peut plus limpide :
"De notre point de vue, le nombre de mots sur une page n'est pas un facteur de qualité, ni un facteur de classement.
Donc le simple fait d'ajouter aveuglément en plus de texte à une page ne la rend pas meilleure".
Cette position ne devrait pas nous surprendre. En effet, John Mueller s’est exprimé à plusieurs reprises sur ce sujet par la passé. Google ne demande pas nécessairement des contenus longs mais « exhaustifs » ce qui n’est pas la même chose.
John Mueller fait la comparaison avec le support papier. Si vous êtes une entreprise et que vous souhaitez présenter votre produit ou service à un client, vous pouvez lui présenter une brochure. Mais dans d’autres cas, il voudra plus d’information. Il faudra alors lui donner un document plus long comme un livre.
Si l’information disponible sur votre page web convient parfaitement à votre lectorat et aux robots de Google, il n’est pas nécessaire d’en « rajouter une couche ».
Un contenu court destiné aux « oubliettes » de Google ?
Qu’en est-il du contenu court ?
John Mueller a eu l’occasion de se prononcer sur ce sujet récemment relativement à un site d’information : les contenus courts ne sont pas intrinsèquement mauvais. Ce qui compte est leur utilité. Un texte long peut même être préjudiciable s’ils contiennent du spam ou du contenu dupliqué.
En définitive, mettre à jour un article en vue d’améliorer son classement dans Google n’est pas qu’une simple opération comptable. L’ajout d’un contenu doit être jugé à l’aune de sa pertinence afin de répondre à l’intention de recherche de l’internaute. Il faut fournir l’information qui répond à sa requête. Cette intention peut évoluer avec le temps. C’est à ce moment que la mise à jour de l’article est la bienvenue.