Jusqu’où va le contenu dupliqué ?

John Mueller, Search Advocate chez Google, a révélé récemment qu’une vidéo et un article pouvaient contenir le même texte sans que cela soit considéré comme du contenu dupliqué par Google.

John Mueller s’exprime régulièrement sur les réseaux sociaux (notamment Twitter) pour parler de référencement naturel et du fonctionnement du moteur de recherche Google. Il s’était prononcé, entre autres, sur la question de la longueur du contenu et de son impact sur le classement d’une page web dans les résultats de recherche de Google. Search Advocate chez Google, sa parole fait autorité. Elle est l’objet d’articles et de commentaires dans les sites spécialisés.

Qu’est-ce que le contenu dupliqué ?

En l’espèce, c’est le Search Engine Journal qui traite d’une de ses dernières interventions en réponse à la question d’un internaute lors d’un Google Hangout qui s’est tenu le 22 janvier 202. Ce dernier dispose d’une chaîne YouTube ayant 9 000 abonnés et et d’un blog. Or, cet internaute s’est rendu compte que deux de ses articles issus d’une vidéo étaient invisibles dans Google, même quand on mettait le lien direct. Il ajoute que cela n’est pas le cas des articles qui disposent de leur « propre » contenu. Par conséquent, il a demandé à John Mueller s’il fallait supprimer la balise canonical, l’article ou la vidéo.

Il convient de rappeler ce qu’est le contenu dupliqué. C’est la situation dans laquelle Google se retrouve à indexer plusieurs contenus identiques. Dans ce cas, il ne prend en compte que le contenu original : les autres sont considérés comme dupliqués et obtiennent de moins bons résultats dans Google.

Un contenu est considéré comme dupliqué lorsqu’il existe plus de 70 % de similarité avec le texte original. Pour le mesurer, vous disposez d’outils comme Copyscape.

Le contenu dupliqué s’applique-t-il entre un texte et une vidéo ?

Si le contenu dupliqué s’applique aux textes, la question de son application autres formats pouvaient se poser. John Mueller a répondu à la question.

Il explique que Google n’est pas en mesure de faire une analyse textuelle des vidéos pour la comparer ensuite au texte d’une page web. Si une vidéo reprend mot pour mot un billet de blog, par exemple, on considère qu’il s’agit de contenus différents.

Dès lors, un contenu similaire présenté dans des formats différents n’est pas un contenu dupliqué. En fait, ce sont deux choses différentes car l’internaute ne recherche pas la même chose. Dans un cas, il souhaite lire un article ; dans l’autre, il veut regarder (ou écouter) une vidéo.

Pour enfoncer le clou, John Mueller encourage le contenu « dupliqué » entre le texte et la vidéo car « c’est un excellent moyen de diffuser vos informations sur différents canaux ».

Quelle conclusion en tirer dans notre pratique de la rédaction web ?

Si vous avez un site web et une chaîne Youtube, vous pouvez reprendre vos articles textuels dans vos vidéos et inversement. On peut se poser la question de savoir si cela n’encouragerait pas des techniques plus « Black Hat » consistant à reprendre des contenus vidéos de concurrents pour nos propres textes. Par ailleurs, John Mueller n’évoque pas explicitement le format audio. Par exemple, qu’est-ce qu’il se passe quand un podcast et un article présente le même contenu ? A priori, ce ne serait pas considéré comme du contenu dupliqué puisque, dans sa réponse, John Mueller parle de formats différents.

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