John Mueller, Senior Webmaster Trends Analyst chez Google, a répondu sur Twitter à l’épineuse question de la longueur du contenu et de son impact sur le classement d’une page web dans les résultats de recherche de Google.
Longueur du contenu et SEO : la question à 1 million
C’est une question qui taraude les rédactrices et rédacteurs web du monde entier : la longueur d’un contenu est-il un facteur de référencement de Google ? Autrement dit, faut-il écrire des « pavés » de plusieurs milliers de mots pour figurer en bonne place dans la SERP ?
La question a notamment été posée par Rajat Agnihotri, un passionné de blogging, sur Twitter à John Mueller.
La question est légitime. Dans une étude basée sur 11,8 millions de résultats de recherche Google, le spécialiste du SEO Brian Dean montrait que les résultats organiques de la première page de recherche de Google faisaient en moyenne 1 447 mots.
Les instructions de Google ne sont pas en reste. Dans son guide « Bien débuter en référencement naturel (SEO) », il est indiqué que « le contenu doit décrire fidèlement les faits, être exhaustif et clairement rédigé ». En outre, le guide à l’adresse des Quality Raters, chargés d’évaluer la qualité de la SERP, conditionne la qualité d’une page web au caractère exhaustif de son contenu. Le terme revient 30 fois dans le document, au point qu’il existerait une sorte de « syndrome du contenu exhaustif ».
L’exhaustivité n’est pas synonyme de longueur
Les mots ont un sens. L’exhaustivité « désigne la propriété d’une énumération qui se trouve être complète : elle épuise le sujet qu’elle est censée décrire », selon Wikipédia. « Épuiser le sujet » peut conduire à écrire un texte long comme le pense une twittos qui se demande comment Google pourrait juger de l’exhaustivité d’un sujet sans prendre en compte sa longueur.
Or, ce n’est pas toujours le cas : un contenu complet ne comprend pas obligatoirement un grand nombre de mots, comme l’indique John Mueller.
Ce qui importe avant tout est de répondre à la requête de l’internaute. Cela peut nécessiter d’écrire un texte long. Ou pas. Dans son guide SEO pour les débutants mentionné précédemment, Google cite l’exemple de la recette de cuisine. Pour avoir des chances d’être bien positionnée, elle doit être « complète et facile à suivre ». Rédiger un « ensemble d’ingrédients ou une description de base du plat » serait inutile.
Tout dépend également du sujet traité et de l’audience. Un contenu à visée commerciale aura tendance à être plus court qu’une expertise montrant l’étendue de vos connaissances et de vos compétences dans un domaine.
La longueur n’est pas en soi un critère SEO
On ne le dira jamais assez : en rédaction web, la qualité prime la quantité. Ce n’est pas parce que votre contenu compte des milliers de mots qu’il aura la préférence de Google. La longueur ne doit pas être une fin en soi. D’abord, parce qu’il existe d’autres critères comme les mots clés, les backlinks, l’optimisation technique… Ensuite car le nombre de mots dépend de votre sujet, de la façon dont vous voulez le traiter, de l’expérience utilisateur que vous souhaitez apporter…
Histoire d’enfoncer le clou, John Mueller a rappelé à un internaute sur Twitter que la mise à jour BERT de Google ne privilégie pas les contenus longs.
En définitive, le nombre de mots n’est pas un critère de référencement naturel. Il peut éventuellement servir de ligne de conduite à la rédactrice ou au rédacteur web dans la mesure où cela contribue à améliorer la qualité du contenu. Or, comme le dit John Mueller, les gens viennent parfois chercher des réponses simples et courtes.
Un propos qu’il tenait déjà en 2018.
Nul doute que le sujet reviendra prochainement sur la table.